Bernard Moitessier...

Un hommage maintenant à un routard de la Mer, un vagabond des mers du sud (et des autres), un de ceux qui ont contribué à faire que la voile ne soit pas qu'un sport de riches. N'oublions quand même pas les Poncet, Janichon, Gerbault, et même les architectes qui ont démocratisé la voile comme Herbulot ou même Harlé.
Il serait bien qu'on retrouve un peu l'esprit qui animait beaucoup de marins et de constructeurs amateurs à cette époque. L'esprit du système D, de la démerde et du "ça va aller". Ce ne sont pas (ce n'ont jamais été) les bateaux les plus coûteux qui vont le plus loin. 
Combien d'entre nous aujourd'hui se "débrouillent" avec des poteaux télégraphiques, des câbles galvanisés de récup et des bouts de ficelle re-toronnée ? Sans parler de la compétition : qui aujourd'hui oserait encore prendre le départ d'une grande course avec son bateau personnel et sans avoir des dizaines de sponsors ?
On va quand même plus facilement (trop facilement ?) chez AD ou chez Cabesto... dommage.

Et un français pour changer.

Mais quand même, le bateau a été dessiné par un architecte écossais (et pas des moindres) et construit en Irlande.
Bon, je sais, ce n'est pas avec celui ci qu'il a gagné toutes ces courses (même s'il était quand même vachement rapide!), mais c'est toujours resté son préféré.

Encore un portrait: Dame Ellen MacArthur

Je dois avouer que j'ai une grande admiration pour celle qui a été la plus jeune concurrente du Vendée Globe 2000/2001 et est arrivée à la seconde place, puis a gagné la Route du Rhum l'année d'après.
Ce n'est pas qu'une grande navigatrice, c'est aussi une personne qui réfléchit à des modèles économiques alternatifs, quelqu'un qui a su mettre sa notoriété au service d'une cause à laquelle elle croit.
J'en profite pour vous mettre un lien vers une vidéo absolument époustouflante (en VO sous-titrée) où elle parle de sa passion, je devrais dire de SES passions, une vidéo à laquelle il est impossible de rester insensible.
Première passion, la voile, bien sûr, et elle nous raconte comment elle économisait sur l'argent de la cantine pour s'acheter son premier voilier. Elle a rencontré sa seconde passion bien plus tard, et pour celle ci a mis de côté la première. Cette seconde passion, c'est la prise de conscience de la finitude des ressources (dont parlait Albert Jacquard dès les années 80), et l'économie circulaire, opposée à l'économie linéaire : on ne produit plus de déchets, mais chaque objet est conçu en fonction de comment il pourra être recyclé. Elle parle devant une salle où se trouvent quelques centaines de personnes, littéralement suspendues à ses paroles, scotchées... et vous le serez aussi.

Premier portrait...

On navigue toujours un peu moins l'hiver, mais ça n'empêche pas de rêver à la mer.
On peut aussi rendre hommage à quelques navigateurs qu'on admire ou qui sont à même de nous servir de modèles, même si nos périples sont plus modestes que les leurs.
Le premier portrait cette semaine est celui de Joshua Slocum, qui est le premier navigateur solitaire à avoir bouclé un tour du monde. Il lui a quand même fallu près de trois ans.
Son bateau, le Spray, est un ancien sloop huitrier qui lui a été donné, en assez mauvais état général. Il a tout refait pour le remettre simplement en état de naviguer : il n'avait pas encore l'intention de faire le tour du monde (ou il n'en parlait pas).
Il s'agit d'une réalisation numérique, puisque je découvre depuis quelques semaines de nouveaux outils graphiques, dont entre autres une tablette Intuos pour la création d'images. Je délaisse un peu la peinture pour un temps, puisque cet outil là me semble plus adapté à ce genre de projet.
D'autres portraits vont suivre : Sir Francis Chichester, bien sûr, Bernard Moitessier, évidemment, mais aussi Eric Tabarly, Isabelle Autissier ou Dame Ellen McArthur. Il n'est pas impossible qu'une galerie des grands marins soit affichée à bord de Tokay...